Malgré les efforts de la majorité sortante pour améliorer les transports collectifs depuis 2006 (date à laquelle Jean-Paul Huchon est devenu Président du Syndicat des Transports d’Ile-de- France), notre réseau vieillit et n’est plus toujours en capacité de répondre à la demande des franciliens. L'Etat est responsable de cette situation, faute d’investissement suffisants ces vingt dernières années. Jean-Paul Huchon a donc décidé de lancer un Plan d’un montant de 18,6 milliards d’euros pour faire face à cette demande croissante en mobilité.
Les priorités de ce plan sont :
- la modernisation des RER A, B, C et D pour mettre fin aux dysfonctionnements;
- la désaturation de la ligne 13 ;
- la mise en accessibilité du réseau de transport aux personnes à mobilité réduite.
Au delà de ces urgences, ce plan servira aussi à accélérer plusieurs projets :
- le débranchement du T4 pour désenclaver le plateau de Clichy-Montfermeil ;
- la construction de plusieurs liaisons ferrées dont une entre Epinay et Le Bourget;
- la réalisation d’un Tram-train entre Massy et Evry dans l’Essonne;
- le prolongement des lignes 4, 8, 11, 12 du métro;
- la construction ou le prolongement de 7 nouveaux tramways;
- la réalisation de 5 pôles d’échange.
Contrairement au projet de Christian Blanc, ce plan a été élaboré en étroite concertation avec tous les Conseils généraux d’Ile-de-France. C’est un plan pour lequel ces collectivités ont décidé de s’engager collectivement pour améliorer notre système de transport. Il doit permettre de répondre aux besoins quotidiens des usagers, contrairement au projet gouvernemental qui s’adresse principalement à une clientèle d’affaire internationale. Nous refusons un réseau de transports à deux vitesses!
Il a été présenté une première fois en juin 2008. Nous demandions alors à l’Etat de s’associer à sa réalisation en accordant à la Région et au STIF des ressources supplémentaires, comme par exemple l’augmentation du versement transport (taxe payée par les entreprises de plus de 9 salariés), le reversement du FARIF (Fonds pour l’Aménagement de la Région Ile-de-France) ou le produit de la taxation des plus values foncières ou immobilières.
Le but n'était donc pas de demander un financement supplémentaire de l’Etat mais bien de bénéficier de ressources nouvelles que seule la loi pouvait nous autoriser à prélever. Un an et demi plus tard, notre demande est restée lettre morte.
Face à l’urgence, nous avons donc décidé de prendre nos responsabilités et de nous passer de l'Etat. Chaque collectivité augmentera la part de son budget consacrée aux transports et il sera recouru à l’emprunt.
L'engagement de la Région pour la modernisation et l'extension de l'offre de transports en Ile-de-France est sans faille! Il s'agit aujourd'hui de lui donner un nouvel élan!