Réalité aussi sournoise que destructrice, la violence faite aux jeunes connaît ces dernières années une escalade tant dans sa fréquence que dans la gravité des faits. Dans ce contexte, la lutte contre toutes les formes de violence à l'interieur et à l'extérieur de l’école est devenue une priorité pour la Région.
Et dès l’an 2000, son engagement s’est traduit par la mise en place d’un dispositif d’envergure. Nom de code ? « Jeunes violences écoute ». Mission ? Proposer, grâce à la mise en place d’une ligne téléphonique, écoute, accompagnement et conseils aux victimes de violence et à leur entourage.
Depuis bientôt huit ans, les équipes impliquées, soutenues par la Région, n’ont jamais baissé la garde : des actions dans les lycées sont régulièrement menées et un site Internet est venu compléter le dispositif. Enfin, la campagne de communication « La violence, si tu te tais, elle te tue » (lancée par la Région entre octobre 2006 et février 2007) a permis de (re)sensibiliser les Franciliens et d’augmenter significativement le nombre d’appels sur la ligne « Jeunes violences écoute » ainsi que les consultations du site Internet : + 59 % pour le numéro vert, et + 48 % sur le Web.
Pour traiter l’urgence, une plate-forme téléphonique
Briser la loi du silence en matière de violence à l’école : tel est donc l’objectif que s’est fixé la Région en mettant en place « Jeunes violences écoute » en février 2000. Au cœur du dispositif, un numéro d’appel anonyme et gratuit - 0800 20 22 23- qui s’adresse en priorité aux jeunes victimes de violence à l’école, mais aussi à l'extérieur, ainsi qu'aux parents et aux professionnels.
Au bout du fil, des professionnels qualifiés ayant une expérience dans les domaines socio-éducatif, psychologique, juridique et de la santé tendent une oreille attentive afin de permettre aux victimes d’exprimer leur souffrance et leur offrir soutien moral et réconfort psychologique.
Chaque appel donne lieu, en fonction de la situation décrite et de sa gravité, à des conseils personnalisés sur les démarches à engager ainsi que sur les structures de proximité susceptibles d’accompagner et d’aider les victimes, parents ou témoins : associations d’aide aux victimes, avocats, services médicaux, autorités compétentes pour déposer plainte…
Pour se rencontrer : des actions dans les lycées
Depuis 2005, le dispositif Jeunes Violences Ecoute permet aux lycées et CFA d’Île-de-France d’organiser des débats sur le thème de la violence.
L’objectif est de susciter chez les jeunes une réflexion autour de cette problématique.
Ainsi, sur demande de l’établissement, des professionnels de Jeunes Violences Ecoute interviennent - gratuitement - au sein de l’établissement. Des groupes n’excédant pas 25 élèves sont constitués et leur permettent de confronter leurs points de vue, d’échanger et de débattre de leur conception et/ou expérience de la violence.
L’équipe Jeunes Violences Ecoute jouant un rôle de médiation et évidemment le cas échéant d’information. L’année dernière 17 actions de ce type ont été menées dans toutes l’Ile-de-France.
Pour informer et échanger : un portail Internet
Début 2006, le site www.jeunesviolencesecoute.fr a vu le jour en complément de la plate-forme téléphonique. L’ambition est de proposer une information complète sur les différents types de violences subies par les jeunes, particulièrement à l'école, et d’inciter au partage et à l’échange autour de cette problématique. Décliné en trois espaces « Jeunes », « Parents » et « Professionnels », le portail recense un grand nombre de liens et d’actualités, et met à la disposition des internautes de nombreuses ressources sous forme de fiches autour des thèmes « Qu’est-ce que la violence ? » et « Comment réagir ? ».
Afin d’encourager les échanges d’expériences et d’idées, des forums de discussion sont également à la disposition des jeunes, parents et professionnels qui souhaitent dialoguer entre eux.
Enfin, des témoignages (anonymes) de jeunes ou adultes ayant pris contact avec la plate-forme téléphonique viennent nourrir la réflexion tout en démontrant à la fois la souffrance engendrée par la violence, et les solutions proposées…
AK VP