Lors de sa dernière Assemblée plénière, le conseil régional a adopté de nouvelles mesures pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes Franciliens.
Après avoir décidé de créer un "pass contraception" pour les lycéens et d’aider les étudiants boursiers à adhérer à une mutuelle santé, le conseil régional a adopté le 18 juin des mesures importantes pour les jeunes en insertion. Elles concernent tant leur mobilité que leur formation. Toutes ont un seul but : permettre aux jeunes en difficulté d’insertion professionnelle d’obtenir une qualification suffisante pour trouver un emploi.
Après avoir décidé de créer un "pass contraception" pour les lycéens et d’aider les étudiants boursiers à adhérer à une mutuelle santé, le conseil régional a adopté le 18 juin des mesures importantes pour les jeunes en insertion. Elles concernent tant leur mobilité que leur formation. Toutes ont un seul but : permettre aux jeunes en difficulté d’insertion professionnelle d’obtenir une qualification suffisante pour trouver un emploi.
Le dispositif "Avenir Jeunes"
Depuis 2008, plus de 20.000 jeunes en insertion entrent chaque année en formation dans le cadre du dispositif "Avenir Jeunes". Ils intègrent l’un des programmes régionaux préexistants : les parcours en Espaces Dynamique d’Insertion (EDI), les pôles de diagnostic et d’évaluation linguistique, les formations linguistiques et d’accès aux compétences de base, les parcours de mobilisation vers le projet professionnel, auxquels s’ajoutent les interventions des ateliers de pédagogie personnalisée.
Dans le cadre de la mise en place du service public régional, et pour permettre aux missions locales d’orienter plus facilement ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, le dispositif va être simplifié. À partir de janvier 2011, il s’articulera uniquement autour de deux axes : les pôles de projet professionnel et les Espaces dynamiques insertion. Ces derniers, qui constituent une formule originale et unique en France d’accompagnement des jeunes en difficulté dans un processus d’insertion socioprofessionnelle, bénéficieront désormais d’une aide au projet annuel, sur étude du dossier.
Les Écoles de la 2e chance
Il existe huit Écoles de la 2e chance (E2C, un label national) en Ile-de-France, une par département. Elles s’adressent à des jeunes motivés, âgés de 18 à 25 ans (mais parfois jusqu’à 30 ans), sortis sans diplôme ni qualification du système scolaire, depuis plus de deux ans, et ayant déjà une expérience professionnelle souvent chaotique. Elles leur proposent de construire un projet professionnel individualisé, durant 6 à 12 mois selon le temps dont les élèves ont besoin pour acquérir les savoirs et les compétences nécessaires à leur insertion professionnelle. À la fin de son parcours, le jeune obtient un certificat qui indique son niveau de compétences et lui sert de passeport pour entrer dans la vie active. Pendant toute la durée de sa scolarité, il est rémunéré par la Région au titre de la formation professionnelle.
La Région consacre 6 millions d’euros en 2010, ce qui en fait le 1er financeur des E2C. Pour développer ces structures, elle a décidé avec ses partenaires d’accompagner le doublement de leur capacité d’accueil. L’objectif est de passé de 1.200 à 2.400 places en 2011.
De plus, face à la densité et au développement rapide du réseau des E2C en Île-de-France, la Région souhaite intégrer ces structures au sein du service régional de formation. Et définir, dans un même temps, une identité francilienne.
Aider les jeunes à financer leur permis de conduire avec le soutien des missions locales
Parmi les plus de 170.000 jeunes Franciliens suivis par les missions locales en 2009, 62 % ne sont pas ou peu qualifiés, 70 % n’ont pas le permis de conduire. Or, posséder le permis B est une condition indispensable pour déccrocher certains emplois.
Étant donné le coût onéreux de l’apprentissage de la conduite (1.500 euros en moyenne), la Région a décidé d’apporter une aide financière, selon certaines conditions, aux projets de jeunes Franciliens de 16 à 25 ans suivis par une mission locale. Ce soutien financier pourra atteindre 600 euros, et dans un premier temps, sera apporté à l’issue d’un appel à projets expérimental auprès des missions locales. En 2010, avec un million d'euros inscrit au budget, cette mesure devrait concerner près de 1.670 jeunes.
Vers la gratuité des transports publics pour les jeunes en insertion
Actuellement, le dispositif des chèques mobilité, mis en œuvre par la Région avec un complément financier du Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif), permet d’apporter chaque année un soutien aux déplacements de plus de 40.000 jeunes suivis par les missions locales. Ce chèque répond bien par sa nature à des déplacements ponctuels (entretiens d’embauche, visite médicale, démarche administrative, etc.) ou limités dans le temps mais ne permet pas l’accès à une formation sur plusieurs mois.
La Région souhaite que les transports ne soient pas un frein à l’accès à la formation des jeunes en insertion. Le financement et la mise en œuvre de la gratuité relevant du Stif, elle a mandaté Jean-Paul Huchon pour mener les discussions nécessaires au sein de cette organisation et en lien avec les conseils généraux franciliens.