La santé est considérée par tous les Français comme un des facteurs les plus importants de la qualité de vie. Du fait des changements fondamentaux que connaît actuellement le système de soins, la Région s’investit résolument dans ce secteur.
Les soins
Une des conditions sine qua non d’un système de santé de qualité est l’égal accès aux soins pour tous, quels que soient l’horaire et le territoire. Aussi, la Région soutient-elle les services d’urgence, les maisons médicales de garde ainsi que les centres de santé et les maisons de santé pluridisciplinaires. Face à la dégradation des conditions de réalisation d’une Interruption volontaire de grossesse (IVG), elle aide également les centres de planification et de contraception.
Autre problème de santé publique : la souffrance psychique. Parmi les services de prise en charge psychothérapeutique, la Région apporte son soutien aux centres médico-psycho-pédagogiques, de centres médico-psychologiques, de maisons des adolescents. Des établissements principalement destinés à des publics jeunes.
Par ailleurs, compte tenu de l’ampleur des enjeux du vieillissement de la population, le panel des interventions régionales se complète par une aide aux Unités de soins de longue durée.
La prévention
La Région est investie dans la prévention des comportements à risques. Cette prévention est menée, entre autres, par le Crips sur deux volets : la lutte contre le Sida et la lutte contre les addictions (drogues, tabac, alcool et autres).
Pour compléter l’action d’espaces santé-jeunes et du Centre d’information régional sur les drogues et les dépendances, la Région soutient les investissements des centres de consultation ambulatoire en alcoologie, des centres spécialisés de soins aux toxicomanes, des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues, ou encore des centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie.
La Région accompagne aussi des projets de communication et de diffusion de moyens de contraception en particulier auprès des jeunes. Dernière mesure en date : la création du Pass contraception à l’attention des jeunes scolaires de niveau seconde. À partir d’avril 2011, la Région va mettre à leur disposition dans leur établissement scolaire un chéquier comprenant différents coupons (consultation, prise de sang, analyses médicales, délivrance de tous contraceptifs pour trois mois).
L’aide à la mutuelle des étudiants
Face à la précarité de certains étudiants qui n’hésitent pas à sacrifier leurs dépenses de santé, la Région a décidé de réagir : en juin 2010, elle a voté l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé spécialement pour les boursiers, de niveaux 0 à 4, les étudiants en formations sanitaires et sociales, les bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la Région (FREAS) et ceux du Fonds national d’aide d’urgence annuelle délivrée par le Crous. Le plafond de l’aide est établi à 100 euros, garantissant ainsi le remboursement à 100 % des soins courants et des hospitalisations. En mars 2011, les deux mutuelles franciliennes réunissent 6.500 bénéficiaires.
L’autonomie et le handicap
Pour garantir à chacun, quels que soient son âge et sa condition physique ou psychique, des conditions de vie décentes et adaptées, la Région encourage le maintien à domicile des personnes âgées et handicapées en subventionnant les investissements de structures d’hébergement spécialisé. Elle finance aussi l’adaptation des logements, l’aide à l’acquisition d’appareillages techniques et des services de soutien à domicile (soins, accompagnement…)
Plusieurs actions sont également mises en œuvre en direction des structures d’accueil de jour pour les personnes âgées ou en situation de handicap : la prise en charge des maladies neuro-dégénératives telles qu’Alzheimer.
Le Haut comité médical d’Île-de-France
La Région a créé en novembre 2010 le Haut comité médical d’Île-de-France. Une instance essentielle pour son président Jean-Paul Huchon car elle va permettre « à l’heure où le système de soins s’effrite, de maintenir l’égalité de l’offre territoriale de santé et d’aider la Région à définir ses politiques de santé ». Composé de 17 membres, dont 7 praticiens hospitaliers, ce comité est un organe de réflexion, de conseil et de prospective à destination des élus régionaux sur les grands thèmes liés à la santé en Île-de-France.
Il va par exemple travailler sur l’organisation du système de santé en Île-de-France (démographie médicale, accès aux soins, territorialisation de la santé…) et sur l’angle sanitaire (vieillissement, cancérologie, santé mentale, psychiatrie, urgences hospitalières…).