Monsieur le Président,
Chers Collègues,
Jaurés
définissait la République comme un grand acte
de confiance. Il ajoutait qu’ instituer la République, c’est proclamer que des
millions d’hommes sauront tracer eux-mêmes la règle commune de leur action ;
qu’ils sauront concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; qu’ils
sauront se combattre sans se déchirer.
Et si la République a su
être audacieuse tout en devenant un pacte de confiance, c’est parce que des
femmes et des hommes ont lutté pour y parvenir, pour tracer un nouvel avenir
fait de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ces femmes et ces hommes
étaient parfois très jeunes. Et la jeunesse française a toujours été une
richesse pour notre pays qu’il nous faut préserver et
encourager.
Alors, je profite de cette
occasion qui m’est donnée pour les féliciter.
Pour les féliciter d’avoir
cette flamme dans leurs yeux, et leur envie d’améliorer le
futur.
Combien de fois, il m’a été
permis d'entendre la vigueur de leurs témoignages, de discerner ce que chacun
d’eux recèle d'ardeur personnelle tout en nourrissant avec force l’essor
collectif.
A cette jeunesse, je
voudrais leur dire, ne changer rien à votre élan cultiver encore en vous cette
flamme qui vous permet de changer certains
fatalismes.
A cette jeunesse je
voudrais leur dire, l'avenir est à vous.
Mes chers collègues,
Vous l’aurez compris ce
rapport s’inscrit dans cette volonté à voir notre jeunesse s’émanciper davantage
afin qu’elle s’implique pleinement dans la vie de notre
cité.
Nos jeunes du CRJ en sont
l’exemple concret et permettez-moi, de remercier, l’ensemble des membres du
conseil régional des jeunes, et vous savez que on,t tenus à être présents ce
matin parmi nous, pour leur engagement, leur
investissement, ainsi que leur implication durant leur mandat.
Ils ont fait preuve d’une
gande initiative et d’une belle motivation pour faire vivre cette belle instance
sur l’ensemble du territoire francilien.
J’en
veux pour preuve leur bilan : Le CRJ c’est :
Ø
11
commissions thématiques créées
Ø
5
saisines et 5 auto-saisines,
Ø
Des déplacements
Ø
Des conférences
Ø
Une présence active à de nombreuses manifestations comme
la semaine de l’égalité ou encore le festival Solidays
Le CRJ c’est aussi une
implication dans les politiques et projets régionaux, des propositions sur le
logement étudiant, sur la sensibilisation aux IST, une enquête sur le décrochage
scolaire. Et c’est notre Ile-de-France en 2030, projet emblématique du mandat du
CRJ, comme de la politique régionale.
Le Conseil Régional des
Jeunes, permet l’implication de notre jeunesse dans notre société, c’est un acte
citoyen fort et essentiel.
Ils sont une richesse pour
nous, ils sont pour nous le reflet de notre territoire capable de nous alerter
des nombreuses difficultés que rencontrent notre jeunesse
francilienne.
En effet, qu’i s’agisse
d’orientation professionnelle, d’emploi, de logement ou encore d’accès à la
santé, la parole des jeunes est primordiale.
Et le Conseil régional des
jeunes est pour nous un bel outils afin de protéger et d’accompganer leur parole
et leur implication dans notre vie publique régionale.
Nous avons besoin, qu’ils
s’expriment librement, et nous avons besoins, nous élu-es de mieux recueillir
cette parole.
Cela est important,
d’autant plus lorsque l’on sait la forte démobilisation de notre jeunesse lors
des rendez-vous éléctoraux de notre pays.
Combien de fois avons-nous
été témoins du découragement de cette jeunesse ? Du fossé qui existe entre les
jeunes et les pouvoirs publics, quels qu’ils soient ? Combien de fois avons-nous
entendu le désespoir et la colère face à la différence entre les discours et les
actes ?
Le Conseil Régional des
Jeunes, c’est aussi un acte de citoyenneté
essentiel face à la démobilisation d’une partie de notre jeunesse, fatiguée de
l’indifférence dont ils sont victimes. Election après élection, les
chiffres de la participation des jeunes ne font, malheureusement, que confirmer
le faible crédit qu’ils accordent aux instances représentatives. . Si le taux
d'abstention connaît une tendance à la hausse depuis plusieurs années au sein de
l’ensemble de la population, il est chez les jeunes plus élevé que la moyenne
nationale. Ainsi, alors qu’en 2007, seul un peu plus de 10% des 18-29 ans
s’était abstenu lors des élections présidentielles, ils étaient 51% à ne pas
avoir été voté aux législatives. En 2012, selon une enquête réalisée les 5 et 10
avril, les 18-19 ans étaient les plus nombreux à penser voter blanc (5%), à
déclarer qu’ils n’iraient pas voter (20%) ou à ne pas savoir s’ils se
déplaceraient aux urnes le 22 avril (10%).
Faut-il en conclure pour
autant que les jeunes se désintéressent de la vie publique ?
Pour ma part, je suis
persuadé du contraire :
Il est temps de tordre le
cou aux clichés sur les jeunes, et de démontrer qu’ils ne sont ni blasés, ni
individualistes. Toutes les études menées démontrent en effet que les jeunes
sont durablement attachés aux valeurs de justice, de solidarité et de
démocratie. Notre jeunesse a également su nous démontrer, par les actes, quelle
pouvait être la force de son engagement.
En
2006, lorsqu’elle
s’organise contre le CPE,
En
2009 lorsqu’elle se
mobilise contre la réforme des universités,
En 2010 quand elle rejoint le mouvement
contre la réforme des retraites,
Ou encore en 2011 quand elle protège les droits des
étudiants étrangers.
Mesdames et Messieurs,
Oui, notre jeunesse
participe au maintien du pacte de confiance républicain par des actes engagés.
Rappelons également que des
milliers de jeunes s’engagent au quotidien, dans notre région, au sein de
nombreuses associations, et que leur bénévolat se développe plus vite que dans
le reste de la population.
Les jeunes ne se
désintéressent donc pas de la politique, ils s'y intéressent autrement et
expriment des attentes nouvelles. A nous de les entendre et de leur faire une
véritable place. Le CRJ est un outil fort au service de cette
ambition.
Le présent rapport
s’inscrit également dans une actualité nationale importante. Nous le savons
tous, le Président de la
République, François Hollande, a fait de la jeunesse sa
principale priorité.
Priorité
en termes d’éducation, avec une mobilisation sans précédent pour la création
de postes d’enseignants afin que chacun de nos jeunes puisse apprendre dans de
bonnes conditions.
Priorité
en termes d’insertion professionnelle, avec la mise en place des emplois d’avenir et la
sécurisation des parcours professionnels.
Priorité
aussi en termes de justice, pour que la réussite ne soit pas exclusivement
réservée à quelques-uns, pour que tous nos
jeunes puissent trouver leur place dans notre société.
Parce qu’être jeune est une
richesse et non un handicap !.
C’est pourquoi, la Région
Ile-de France a fait le choix de placer la jeunesse au cœur de notre action
régionale.
En effet, au travers de
l’ensemble des délégations concernées, plus du tiers de notre budget annuel est
consacré à la jeunesse.
Les lycées, la formation et l’apprentissage, l’enseignement
supérieur, évidemment.
Mais la jeunesse est aussi
présente lorsque l’on parle de logement, de santé, ou encore d’emploi.
Je profite de cette
occasion pour saluer l’investissement remarquable de mes collègues
Vice-présidents. Pour offrir à notre jeunesse une meilleure éducation, un
meilleur accés à l’emploi, aux soins et la liste est loin d’être
exhaustive.
Les premières Assises régionales de lutte contre le
décrochage scolaire en sont un bel exemple. Et je félicite le groupe
socialiste, d’avoir porté cette initiative.
Ces Assises n’étaient
qu’une première étape et je serai totalement mobilisé, comme nous tous, pour
inscrire la réussite éducative au cœur de nos politiques régionales.
Mesdames, Messieurs, chers
collègues,
L’Ile-de-France est parmi
les régions les plus jeunes de France,
nous avons la reponsabilité d’inciter nos jeunes à la participation
citoyenne.
Avoir un conseil régional
des jeunes pour une collectivité comme la nôtre, c’est faire le choix de l’émancipation de notre
jeunesse, c’est faire le choix de
l’éducation citoyenne et c’est aussi faire le choix de l’écoute attentive de
leurs besoins, de leurs revendications et de leurs idées. C’est pourquoi nous
devons désormais leur donner les moyens d’exercer pleinement leur rôle à nos
côtés, volonté qui est au cœur du rapport qui vous est présenté.
Les membres du Conseil
Régional des Jeunes nous ont en effet démontré quelle pouvait être la force
d’une telle instance. Un intérêt évident pour
eux que de participer aux grandes décisions régionales, un intérêt évident pour nous que d’avoir un
réel porte-parole de la jeunesse francilienne.
Il y a
un peu plus d’un an, ils ont su nous interpeller sur la nécessité de
renforcer le CRJ pour lui permettre une action plus visible, plus efficace et
plus reconnue.
Aujourd’hui, je me félicite que nous, élus, nous ayons
su les écouter, les entendre et répondre à leurs préoccupations. Je permets,
d’ailleurs de faire un clin d’œil particulier à l’ensemble de la commission
thématique JCVA.
Les améliorations et les
innovations que nous proposons dans ce rapport sont le fruit du travail que nous
avons mené ensemble, et je remercie tous ceux qui ont participé à cette
réflexion. Partis de constats grandement partagés, c’est réellement en co-construction que nous avons élaboré
ce nouveau Conseil Régional des Jeunes, sur la base de leurs propositions et des
échanges que nous avons eu avec eux.
C’est ainsi que j’ai le
plaisir de vous proposer aujourd’hui un CRJ renouvelé et renforcé autour de 4
objectifs :
Ø
Réaffirmer un CRJ légitime et
neutre
Ø
Susciter un CRJ plus
mobilisé
Ø
Articuler davantage le CRJ à l’exécutif et aux élus
régionaux
Ø
Aller vers un CRJ plus ouvert sur
l’extérieur
A travers ces objectifs, il
s’agit de porter un projet fort et ambitieux pour la jeunesse francilienne et un
réel engagement pour l’avenir de notre République.
Je vous remercie, et je
n’oublie pas non plus de remercier Etienne Achille et son équipe qui
ont été la cheville ouvrière de ce rapport au coté de nos jeunes.