Une énième polémique vient secouer et troubler l'action du gouvernement ô combien centrale, pour relancer l'économie de notre pays malmené par la crise que traverse l'Europe.
Pourtant, et oui pourtant... le "job" est important et titanesque car à n'en pas douter il faut se retrousser les manches, faire preuve d'imagination pour que le moteur économique qui est sensé avancer à coup d'égalité et de justice sociales, reprenne sa force, son parcours pour atteindre sa destination finale : la relance.
Et pourtant, voilà que le débat sur la dépénalisation vient encore une fois polluer ce travail, cette ambition, initialement collective.
Alors juste ces quelques mots, pragmatiques, réalistes, tellement réalistes...
Élu de Seine Saint-Denis, dans une ville qui compte 28 points de vente de stupéfiants, dans laquelle j'ai vu des jeunes partir trop tôt à coups de 9mn, ou ceux dont les séquelles resteront à jamais, pris par les substances, le "Shit", le "Teuch", le "Bédo", la "Beu", la "Meuka" et toutes ces autres crasses qui finissent par aliéner l'homme, à le rendre hors sol, déconnecté de la vie réelle, pris par l'argent facile, 4000 euros par jour, oui 4000 euros par jour, roulant en grosse cylindrée, dans une société qu'ils ont finalement crée avec ses codes, ses lois, ses milices armées.
Cette réalité, je la constate tous les jours, je la combats avec détermination sans relâche car c'est vital pour redonner à la République ses couleurs, ses principes, pour protéger les plus jeunes de cette facilité qui se termine "au mieux" à la prison au pire dans un triste frigo auprès duquel les larmes des proches, des parents, coulent à flots.
La réalité est celle la, palpable, concrète, je n'invente rien, je puise dans mon quotidien.
Je suis contre, viscéralement contre, totalement contre la dépénalisation et la légalisation du cannabis.