C’est ainsi que l’on a pu entendre certains, y compris à gauche, déplorer l'absence de réformes fortes, notamment en matière fiscale.
Comme si l'égale imposition des revenus du travail et du capital, la mise en place d'une nouvelle tranche d'imposition à 45%, la taxe sur les transactions financières, l'augmentation des droits de succession, de l’ISF, entre autres, ne constituaient pas un changement radical après la suppression du bouclier fiscal cher à la droite.
D'autres - souvent les mêmes- implorent le gouvernement de repousser sine die des réformes aussi cruciales que celle de notre système de retraite par répartition que nous devons pérenniser au plus vite pour les générations futures. Sans parler de ceux qui assimilent à de l'austérité une politique visant à créer 60 000 postes dans l'éducation nationale et 100 000 emplois d’avenir. Allez comprendre!
La majorité dont nous nous revendiquons est sans doute moins bruyante, moins friande de polémiques ou de pétitions en tous genres ; elle agit jour après jour, au Gouvernement comme au Parlement, avec cohérence et constance au service d'un objectif: la bataille pour l'emploi.
La première condition pour la remporter consistait, dès le lendemain du 6 mai, à restaurer la crédibilité du pays en Europe en assainissant nos comptes publics. Quelle était l'alternative? Laisser courir les déficits, voir nos taux d'intérêt augmenter pour in fine subir une cure d'austérité - cette fois bien réelle- imposée par nos partenaires européens et perdre ainsi notre souveraineté au profit des marchés financiers? C'eut été une faute historique, nous l’avons évitée.
Car c’est bien cette crédibilité retrouvée grâce au sérieux budgétaire qui a permis au Président de la République de réorienter une Europe jusque-là obnubilée par la logique purement comptable de réduction des dettes et indifférente aux graves inégalités qui se creusaient entre le nord et le sud de l’Europe.
C’est bien elle qui a permis de trouver un accord pour stabiliser la zone euro et faire de la jeunesse européenne qui doute aujourd’hui, une priorité nouvelle pour l’Union.
Deuxième impératif: sortir la France de la crise en actionnant tous les leviers nécessaires au redémarrage de la croissance. C'est tout le sens de la mise en place du CICE, de la BPI et de l’accord sur la sécurisation de l’emploi. Nous assumons pleinement la priorité donnée au redressement productif de notre économie et en particulier de notre industrie qui nous permettra dans un second temps de mener une politique plus redistributive.
Le troisième pilier, sans doute celui dont la portée est la plus grande et la responsabilité la plus lourde, c'est la préparation de l'avenir. Préparer l'avenir de notre pays, c'est poser les nouvelles pierres de la France de demain, celle qui, en dépit du sinistre héritage légué par la droite, doit avoir retrouvé d'ici 10 ans toute sa place en Europe. Le nouveau programme d’investissements d’avenir annoncé par le Premier Ministre et consacré en grande partie à la transition écologique, s’inscrit pleinement dans cette perspective.
Préparer l'avenir, c'est aussi et surtout donner toutes ses chances à la génération qui vient, lui permettre dès la petite enfance jusqu'à l'entrée dans la vie active, de maîtriser les itinéraires de son existence. Avec la création de 275 000 places d’accueil destinées aux enfants de moins de trois ans, la refondation de l’école, celle de l’université ainsi que la mise en place des emplois d’avenir et des contrats de génération, le Gouvernement a pris des mesures sans précédent pour réduire les inégalités scolaires, favoriser la démocratie de la réussite et l’accès à l’emploi.
Voilà pourquoi nous sommes fiers de soutenir, avec autant de force que d'exigence la politique conduite depuis un an par le Président de la République et le Gouvernement.
Voilà pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette ambition à se faire entendre et à agir plus efficacement encore au service des Françaises et des Français.