Dans un entretien vidéo, Bruno Gollnisch s'en prend nommément à Eduardo Rihan-Cypel, porte parole du Parti socialiste, à qui il prétend dénier le droit de s'exprimer en le traitant de "français de relativement fraîche date" à qui "la France a financé des cours pour qu'il puisse apprendre le français".
Bruno Gollnisch reproche également à notre camarade de "stigmatiser ceux qui trouvent que, quand même, il y a un peu trop de nomades qui viennent en France, ceux qui aimeraient qu'il y ait un peu moins d'étrangers."
Ces propos ad hominem, qui visent l'origine d'un responsable politique et d'un parlementaire français, sont insupportables et s'inscrivent dans la plus ignoble tradition de l'extrême-droite française.
Ils montrent que le Front national reste un parti profondément anti-républicain qui veut opérer un tri inacceptable entre les Français en fonction de leur origine.
Madame Le Pen, qui prétend que son parti a changé, ne sanctionnera probablement pas ce nouveau dérapage de M.Gollnisch, qui vient par ailleurs, avec Jean-Marie Le Pen, de rendre un vibrant hommage dans l'hebdomadaire "Présent" à Jean Apfel, figure maurassienne, ouvertement pétainiste et férocement antisémite. Le Front national reste, plus que jamais, dans ses méthodes et ses références idéologiques, un parti d'extrême-droite.
Les Socialistes expriment leur solidarité et leur soutien à Eduardo Rihan-Cypel, qu'aucune intimidation n'empêchera de s'exprimer au nom de notre parti.