Suite à l'annonce du Premier ministre faite en juillet dernier d'ouvrir un débat pour refonder notre politique d’intégration, des personnalités qualifiées - représentants des services de l’Etat, des collectivités territoriales, des associations, des partenaires sociaux ainsi que des chercheurs et experts du sujet - lui ont remis un rapport le 13 novembre, soit il y a un mois.
Il ne s’agit pour l’instant que de pistes de réflexions et propositions formulées par des personnalités de la société civile qui par leur activité réfléchissent à cette question, et que pour certaines le PS ne partage pas. Elles ne constituent en rien des propositions et encore moins des décisions politiques du gouvernement, qui doit se pencher désormais sur la définition des axes d’une nouvelle politique d’intégration dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est aujourd’hui insuffisante dans ses résultats.
Cyniquement, comme à ce qui devient son habitude, et avec une grande irresponsabilité, en feignant de confondre un rapport remis il y a un mois par des experts et des intentions gouvernementales actuelles, Jean-François Copé a encore cherché à instaurer sciemment la confusion dans le débat public, dans une démarche de calcul politicien. Au-delà de la malhonnêteté du procédé, M. Copé fait à nouveau le choix d’instrumentaliser les peurs en agitant la menace d’une "déconstruction de la République" et même d'un "retour du voile à l'école" auquel nous sommes complètement opposé. Et lui qui passe son temps précisément à fragiliser le socle et les valeurs de la République, lui qui de "pains au chocolat" en "ni-ni" a tant fait pour banaliser et légitimer le Front National.
Ce type de procédé est particulièrement irresponsable et vise à empêcher tout débat démocratique serein et éclairé sur une question pourtant qui le mérite.
L'intégration est un défi majeur pour la République, il nécessite beaucoup de vérité et d'engagements sincères, pas des mensonges et des petits calculs.
Le PS a quant à lui engager une offensive depuis plusieurs mois pour défendre la République une et indivisible, sociale, laïque et démocratique, celle des droits et des devoirs pour vivre ensemble, contre les extrémismes nourris justement par les égarements de l'UMP et de son chef.