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Corinne Bord |
Je vous fais partager une excellente tribune écrite par ma
collègue et amie Corinne Bord, qui rappelle combien la Région Île-de-France que nous
dirigeons, agit sur le volet économique.
La période pré-électorale amène son lot d'opportunistes, de
menteurs et d'imposteurs. Nous, nous avons fait le choix en responsabilité et
loin des polémiques, de valoriser une action politique qui transforme la Région
IDF et apporte des solutions pérennes pour l'emploi.
C'est aussi cela notre ambition, transformer le quotidien
et préparer l’avenir.
Par Corinne Bord, Vice-président de la Région île-de-France.
A entendre Valérie Pécresse, l'économie francilienne serait
en faillite, la Région capitale au bord du dépôt de bilan, les entreprises
d'Ile-de-France sur le point de mourir.
Les 800 000 entreprises d'Ile-de-France apprécieront. Elles
apprécieront qu'on oublie qu'elles créent chaque année plus de 650 milliards
d'euros de richesses. C'est plus que la Suède. C'est presque autant que les
Pays-Bas. Elles apprécieront qu'on passe sous silence le fait qu'elles pèsent
ensemble, si l'on en croit l'INSEE, 31% du PIB français. C'était 28% il y a
encore quelques années. Elles apprécieront qu'on taise qu'elles embauchent plus
qu'ailleurs, et qu'ici le taux de chômage est bien inférieur à la moyenne
nationale. Les entrepreneurs franciliens apprécieront qu'on leur dise qu'ils
n'ont aucun avenir, alors qu'ils sont 6% de plus que l'an passé.
L’Île-de-France a une économie dynamique, innovante et
solide. C'est la troisième région la plus attractive au monde.
Valérie Pécresse a rarement le sens de la modération ; elle
n'a pas non plus le sens de la nuance. Elle n'a tout simplement pas pris la
mesure des mutations que nous connaissons. Où se joue l'avenir de notre
activité ? Où se créent durablement les richesses de demain ? Où se
partagent-elles aujourd'hui ? Voilà des questions qui méritent d'être posées.
Voilà des questions que les entreprises se posent tous les jours, et que nous
nous posons avec elles.
Ces questions, nous nous les posons avec les entrepreneurs
qui innovent : parce que c'est leur inventivité qui fera l'avenir de notre
activité et leur donnera accès à de nouveaux marchés. Nous nous les posons avec
les PME et les PMI qui veulent grandir : parce qu'une fois qu'elles auront
passé le cap des 250 salariés pour devenir des ETI, elles deviendront des
piliers de notre activité.
Ces questions, nous nous les posons avec les entreprises qui
se développent à l'international : certaines ont besoin qu'on les aide dans
leur démarche à l'étranger pour développer leur internationalisation, ouvrir un
bureau à Singapour, vendre des produits à Rio, ou s'implanter dans la Silicon
Valley. Nous nous les posons avec tous les entrepreneurs qui savent que notre
avenir à tous et l'avenir de leur entreprise passe par la transition écologique
et la responsabilité sociétale et environnementale : parce que c'est un
gisement d'activité, parce que c'est créateur d'emplois durables, parce que
c'est générateur de meilleures conditions de vie et de travail.
Ces questions, nous nous les posons avec les entreprises qui
traversent une passe difficile, alors même que leur activité pourrait être
pérenne. Nous nous les posons avec toutes celles et ceux qui veulent se lancer
dans l'aventure de l'entreprise, mais qui en sont les oubliés : ce sont les
jeunes des quartiers, auxquels on explique trop souvent que entrepreneuriat,
c'est fait pour ceux qui ont fait les grandes écoles. Ce sont les femmes,
auxquelles on explique trop souvent que entrepreneuriat est une affaire
d'hommes.
Les 800 000 entrepreneurs d'Ile-de-France n'ont pas tous les
mêmes besoins. Ils n'ont pas tous les mêmes défis à relever. Mais lorsque nous
nous posons ensemble les bonnes questions, nous apportons ensemble les bonnes
réponses. En Ile-de-France, comme dirait Steve Jobs, il y a une application
pour cela.
Nous aidons chaque année 10 000 entreprises. Nous aidons des
TPE, des PME et des PMI, qui maintiennent ou qui créent de l'emploi, qui
peuvent grandir, en investissant de nouveaux marchés, et profiter en retour au
territoire où elles se développent et aux salariés qu'elles embauchent.
Nous avons créé des outils de conseil et d'accompagnement
adaptés à chacun de leurs besoins, à chaque étape clé de leur existence. Paris
Région Entreprises est leur porte d'entrée.
Nous avons créé des outils financiers, qui vont de la
subvention à la garantie d'emprunt, en passant par les prêts d'honneurs et les
investissements en fonds propres. Nous y avons consacré 1 milliards d'euros en
cinq ans. Nous avons fêté la semaine dernière le 1000e lauréat du plus connu
d'entre eux, PM'Up, réservé aux entreprises à fort potentiel. Ces mille
entreprises que nous avons accompagnées font vivre aujourd'hui 38 000
Franciliens et ont créé 8000 emplois. Dans la période où nous les avons
suivies, elles ont vu leur chiffre d'affaires croître en moyenne de 42%.
Nous avons ouvert les marchés publics aux PME qui en sont
souvent privés d'accès. Parce que la première commande est parfois plus
importante qu'une subvention, et parce que chaque service, chaque marché public
est utile au développement des entreprises et des emplois sur nos territoires.
et par l'investissement public dans les infrastructures,
dans l'enseignement supérieur et la recherche, dans l'éducation et la formation
tout au long de la vie, nous créons un écosystème favorable à un développement
durable et équilibré, riche en innovations de rupture et en richesses
partagées.
Il ne s'agit pas d'écrire un conte de fées. Oui, le travail
n'est pas fini, et il reste encore beaucoup à faire. Mais la réussite des
entreprises franciliennes donne de l'espoir - nous donne de l'espoir à tous -
car elle prouve que notre Région est pleine d'opportunités et qu'il faut
continuer de travailler chaque jour pour les rendre accessibles à tous.
Et pour Jean-Paul Huchon et sa majorité, c'est bien une
mission de service public.