Le téléphone sonne.
1 appel. Puis 2, 10, 30... et très vite ça s'emballe. Des centaines de SMS en quelques minutes.
Des amis en pleurs. Des collègues choqués. Des cris. Du choc. Je me dirige vers le Bataclan. Ça tire. Puis vers la belle équipe. Ce que je vois est choquant.
Des fonctionnaires de Police pleurent. J'en rassure un. Je le prends dans mes bras.
Je prends conscience de la gravité de la situation puisque les appels continuent d'arriver de la part de services de Police spécialisés. Ce sont des attaques simultanées.
Je tente de prendre un café, je rentre dans un bar, ce café m'est offert avec quelques larmes du serveur. Je lui dis de sécher ses larmes car on aura besoin aussi de son courage. Je contenais les miennes face à ce champs de bataille.
Les appels ne cessent d'arriver. Décompte macabre.
J'apprends qu'un ami est gravement blessé au Stade de France. Je l'appelle. Il va bien, son fils aussi. J'irai les voir dans la nuit à l'hôpital de Cergy.
Coup de fil inquiet d'une amie qui était avec l'un de ses amis paniqués du côté de la porte St Martin. Je vais les chercher. Je les dépose dans le 15ème.
Paris est vide.
Je vais à mon bureau. Je reviens du côté du Bataclan.... Puis de la belle équipe.
Un choc.
Je n'oublierai jamais la froideur de cette longue nuit. Des vies emportées par la violence barbare du terrorisme. Des familles endeuillées, un pays traumatisé.
Des questions. De la colère. De la tristesse. De la résilience. De l'espérance.
13 novembre 2016.
La France est debout.
Pensées profondes à toutes ces nombreuses victimes et à leur famille.
Nous vaincrons le terrorisme car nous sommes déterminés.