vendredi 4 octobre 2024
Le perroquet, l’aigle et les pigeons…
Le perroquet répète ce qu’il entend. Il ne vérifie rien. Il se contente de répéter.
Inlassablement. Il ne sait pas que la foule se moque de lui. Que les gens rient de sa posture frêle, de son incapacité à proposer autre chose. Que les autres le voient tel un amuseur de cirque.
Il s’étonne de l’attention soudaine qu’on lui porte. Il se contentera de cela. Car le perroquet aime qu’on le regarde. Il a ce besoin d’être regardé. Tout le temps.
Toujours. Il vole bas et cela lui convient.
Pour lui tout est une question d’image. Il continue de régaler celles et ceux qui sont là, à le regarder. Pourvu qu’on le regarde.
Puis, il y a l’aigle. Lui, a une vision large. Il a les ailes solides. Il est respecté pour sa grandeur. Pour sa solidité. Pour sa discrétion. Il vole haut. Très haut.
Il n’a pas de fan club. Il est solitaire.
Sa réputation est le fruit de son histoire et de sa capacité à s’imposer naturellement. Il n’a pas besoin de montrer sa force. Elle est naturelle. Elle est connue.
La politique aujourd’hui, c’est souvent une histoire de perroquet et d’aigle. Parfois, quelques pigeons en mal de reconnaissance, ayant eu jadis des responsabilités et souhaitant profiter du moment et de la soudaine lumière de tel ou tel clown viennent, avec une certaine constance dans l’opportunisme, tenter de grappiller quelques graines et un peu de cette lumière éphémère.
L’idée pour eux, se remettre en selle.
Ainsi, le spectacle en devient des plus pathétiques car il révèle l’ignominie la plus affligeante de l’homme. Celle où les valeurs sont malmenées, celle où les imposteurs sont valorisés alors que toutes et tous savent en réalité les limites et disons-le sans détour, l’incompétence de ces aspirants aux responsabilités politiques les plus hautes.
La valorisation du néant est donc érigée en compétence aux yeux de ceux qui veulent un bout du gateau. Je suis affligé par le comportement de quelques'uns qui font le choix soutenir ce que la politique peut produire de pire : L'imposture, le mensonge et la manipulation.
Le temps revelera les choses...
L’aigle quant à lui, poursuit son vol, haut, très haut ne se souciant guère du tracas du cirque qui se joue là, en dessous des ses ailes déployées.
À la fin, tout cela finira mal ...